Dans le domaine du sport, le courage est souvent mis en avant. Il se manifeste à travers la volonté de repousser ses propres limites, de prendre des risques, et d’affronter des décisions difficiles. Ce courage implique également la capacité à sortir de sa zone de confort, à expérimenter de nouvelles stratégies et à rebondir après des revers. Aujourd’hui, dans un contexte où le management bienveillant est largement prôné, je remarque une évolution : de plus en plus d’entreprises expriment un intérêt croissant pour ce qu’on pourrait appeler le courage managérial, délaissant ainsi une approche exclusivement axée sur la bienveillance.
Mais de quoi parle t’on quand on parle de courage managerial ?
Contrairement au management bienveillant, parfois associé à de la complaisance et à un manque de courage, le courage managérial est, selon moi, le juste équilibre entre exigence et bienveillance, entre rigueur et flexibilité.
Exigence par rapport au travail à réaliser (recherche d’excellence, de rigueur, de précision…), et bienveillance envers les personnes. Parfois la frontière est mince et pourtant c’est bien là que se fait la différence.
Si je devais le résumer en un mot, ce serait : la Justesse. Être juste envers soi-même, être juste envers ses équipes, être juste envers son organisation, être juste envers ses clients, être juste envers l’environnement…
D’un point de vue plus concret, selon moi, le courage managerial c’est avant tout être capable de prendre des décisions difficiles en lien avec ses valeurs et ses convictions.
En un mot c’est OSER.
Oser dire non, oser prendre des risques, oser se tromper, oser expérimenter, oser faire confiance, oser défendre ses intérêts et ceux de son équipe…
Le courage ce n’est pas l’absence de peur mais la capacité de la vaincre.
Nelson Mandela
C’est aussi bien se connaître, rebondir après ses erreurs, être orienté solutions, faire du feedback à ses collaborateurs (valoriser et recadrer), être optimiste, faire preuve de résilience, d’humilité, d’empathie, comprendre et intégrer le point de vue de l’autre, admettre ses torts…
Pour résumer, je définirai le courage managerial autour de 4 piliers :
- Reconnaître et accepter ses propres émotions => Oser aller au-delà de ses peurs
- Prendre des décisions difficiles et les assumer => Oser se tromper
- Savoir défendre ses valeurs et celles de son équipe => Oser être authentique
- Être humble et reconnaître ses lacunes et erreurs => Oser être imparfait
L’intelligence émotionnelle du manager
Pour ceux qui me suivent et me connaissent, je suis sûre que vous me voyez venir. Et si finalement un manager courageux était un manager émotionnellement intelligent ???
Il coche en effet une majorité des 15 compétences de l’intelligence émotionnelle du modèle de Reuven Bar On, à savoir :
Amour propre, conscience de soi émotionnelle, affirmation de soi, expression émotionnelle, indépendance, empathie, relations humaines, flexibilité, résolution de problèmes, tolérance au stress, optimisme…
Autrement dit, au plus vous faites alliance avec vos émotions, au plus vous développerez votre courage. À la clé ? Confiance des membres de l’équipe, motivation, performance, bien-être, fidélisation des talents et des clients… et plus encore.
Comment développer votre courage managérial ?
- Déterminez quelles sont vos valeurs profondes
- Identifiez vos peurs et allez au-delà
- Posez vos limites et osez dire non
- Écoutez votre intuition et vos ressentis
- Entourez-vous d’un groupe de pairs
- Faites-vous coacher tel un athlète de haut niveau
Le courage ce n’est pas facile, et pourtant c’est un « sofskill » intéressant pour développer la performance et le bien-être individuel et collectif.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’intelligence émotionnelle, le courage, le bien-être et la performance ? Ils font partie des thèmes que j’aborde dans mes conférences, séminaires d’équipe et team building.
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